Décembre 2010, la Bretagne se voit dotée d’un Pacte électrique. L’enjeu ? Assurer la « sécurisation de son alimentation électrique dans les années à venir », selon le dossier de presse, qui pointe le fait que la région ne produit que 8 % de l’électricité qu’elle consomme.
Ce pacte n’a guère suscité d’opposition (à l’exception d’un projet qui y est lié, la construction par Direct Énergie et Siemens d’une centrale à gaz à cycle combiné de 450 MW à Landivisiau [1]). Celles et ceux qui auraient été fondés à porter la critique d’un modèle énergétique contestable se sont trop souvent laissé parasiter par le miroir caricatural que leur tendaient les partisans et promoteurs du pacte.
À en croire ces derniers, et notamment le représentant de Direct Énergie, l’opposition se réduirait ainsi plus ou moins à la formule « Non à tout, oui à rien ». Soucieux de prouver que ce n’était pas le cas, les opposants ont parfois eu tendance à faire dans le compromis, essayant de présenter un visage « responsable ».